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Le souffle de la grâce (Mutumbo)

Lorque nous sommes tentés de nous croire malchanceux parce que nous trébuchons dans nos propres ornières, il convient bien souvent de rester silencieux.

Car nous sommes d’un plan, les chevilles ouvrières. Lorsqu’en leur âme résonne le fameux chant du cygne. Bien des humains résistent à d’offrir tout entiers à la vague qui déferle, à l’avalanche de signes. Préférant à l’inverse se réduire de moitié.

C’est pourtant au moment où l’espoir capitule ,quand le courage renonce, quand la lumière s’éteint que la Chose survient, improbable recul d’une étoile filant droit à l’envers du destin. Il n’y a rien à devoir ni rien à mériter.

Des postures et fortunes, la grâce se moque bien, elle se donne à quiconque en toute gratuité. Aux ruinés, aux malades, aux croyants ou paiens.

De tous les pronostiques, elle n’a que faire, en somme. Pas une règle en elle, ni de contrainte légale. On ne peut la prédire, elle est au-delà des hommes.

C’est un parfait mystère, nulle victoire ne l’égale , furieuse coulée de lave qui épargne la fleur. Elle fuit ceux qui la veulent et inonde les autres.

Elle est telle une larme dans l’œil d’un dictateur. Insondable murmure du messie à l’apôtre.

Lorsque l’apitoiement n’est plus notre compagne. De la plus grande des peines, il ne reste aucune trace. Emportée par ce vent qui efface les montagnes, par ce divin sourire, souffle la grâce.

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